Select your language

Accident moto

#accident moto , #voyage , #voyage moto , #motards , #motorisé , #vehicule electrique , #moto electrique

Qu’est ce qui tue (vraiment) les motards ?

 Sur la route, un accident mortel en moto a 20 fois plus de risques de survenir qu’un accident mortel en voiture.

Ceci est imputable à de nombreux facteurs (que l’on ne connaît que trop bien) : absence de carrosserie, manque de visibilité, puissance des machines pas toujours bien appréhendée… Dans quelles circonstances un motard est-il le plus vulnérable ? Nous avons fait le point sur les situations « à risques ».


Accident motard : quel type de moto ?

Vous l’aurez deviné, ce sont les plus grosses cylindrées que l’on retrouve impliquées dans la plupart des accidents mortels à moto (supérieures à 125 cm3). Si la mortalité chez les conducteurs d’engins de moins de 125 cm3 a tendance à diminuer, il n’en est pas de même pour les conducteurs de grosses machines, le chiffre diminue très (trop !) timidement d’année en année.


A quel âge meurt-on d’un accident en moto ?

Ce sont les plus jeunes d’entre nous qui sont les plus touchés. L’inexpérience mêlée à la fougue des premiers kilomètres ne font pas bon ménage. Ainsi, les accidents mortels en moto surviennent principalement chez les 18/34 ans.

Si cette catégorie d’âge ne représente que 20% de la famille motarde, ils incarnent également 43% des motards tués sur nos routes.

Mais nos aînés ne sont pas pour autant épargnés, d’autant plus depuis quelques années. On remarque en effet une augmentation du nombre d’accidents mortels en moto chez les 50/65 ans.

Si l’on ne comptait aucun tué en moto de plus de 60 ans en 2010, 26 cinquantenaires et sexagénaires ont malheureusement perdu la vie lors d’un accident en moto dans les 6 années qui ont suivi.


Dans quel environnement se produit un accident en moto ?

Si vous aussi, vous avez appris au permis que les motards se tuent seuls, sur route dégagée et par beau temps, soyez rassurés : on ne vous a pas menti.

En effet, un accident mortel a moto se produit hors agglomération dans 66% des cas (dont 7% sur autoroute). En clair : 2 accidents mortels en moto sur 3 ont lieu hors agglo ! C’est énorme ! Et dans cette configuration là, près de la moitié des motards se tuent en courbe.

Alors on minimise les risques : on s’entraîne à négocier ses courbes sur un circuit, on fait un stage de pilotage, on se forme, on prend de l’expérience ou alors… on ralentit !

En agglomération, 1/3 des accidents mortels en moto ont lieu dans une intersection. Cela ne s’invente pas. Alors on se rend visible, on anticipe et on adapte sa vitesse dans toutes les situations.


Accident moto mortel :
à quel moment de la journée / de l’année

C’est connu (et c’est légitime), les motards sortent moins en hiver qu’en été. Et s’ils sortent en hiver, les conditions climatiques délicates les poussent à faire preuve d’une vigilance constante.

C’est donc au retour des beaux jours qu’ont lieu la plupart des accidents mortels. Ainsi, les mois de mai à septembre sont les plus accidentogènes, ils regroupent 62% des tués.

Au total, les motocyclistes représentent un quart des tués sur la route en cette période. 38% de ces accidents ont lieu le week-end, la plupart du temps sur un trajet de loisir.

On pourrait croire que la nuit amène son lot d’accidents mortels en moto, il n’en est rien. Les heures les moins accidentogènes vont de minuit à 7h du matin quand les pics d’accidents mortels en moto se situent à 14h et à 19h.


Seul ou collision :
quelles circonstances pour un accident au guidon d’une moto ?

Un accident mortel à moto survient essentiellement lors d’une collision avec un autre véhicule (38% des accidents, soit 234 accidents en 2016). Ce sont ensuite les accidents mortels en moto sans tiers qui surviennent dans 232 accidents en 2016 (autant dire que ces 2 circonstances d’accident mortel à moto sont aussi répandues l’une que l’autre).

Viennent ensuite les collisions avec les poids-lourds, le mobilier routier et urbain, d’autres motos, des piétons et des cyclistes… dans 24% des cas d’accidents mortels en moto.


Quand les motards ne sont pas équipés :

En 2016, 21 motocyclistes tués, dont 2 passagers, ne portaient pas de casque. Vous hallucinez ? Les chiffres sont pourtant là. L’absence d’équipement n’est bien sûr pas une cause d’accident mortel à moto, c’est cependant un facteur aggravant évident.

Alors on lésine pas et on met le paquet : casque, blouson, gants et chaussures montantes sont élémentaires. Jean renforcé ou kevlar et airbag sont des atouts non négligeables.

On ne vous répétera jamais assez de télécharger Liberty Rider, l’ultime équipement (gratuit). Notre application augmente votre sécurité en veillant sur vous : vous trouverez les liens vers iTunes et Play Store en bas de la page.


L’inexpérience a sa part de responsabilité
dans les chutes :

C’est d’ailleurs pour cette raison que le permis A n’est désormais plus accessible qu’après 2 ans de permis A2 suivis d’une formation de 7h (permettez moi de vulgariser, pour les non-initiés : les motards doivent rouler sur des motos bridées pendant 2 ans avant de pouvoir profiter de n’importe quelle puissance de moteur).

Ainsi, depuis la mise en place du permis A2, la mortalité chez les jeunes de 18 à 24 ans n’a cessé de diminuer. Enfin un chiffre positif ! Enfin une réforme qui prouve son utilité auprès des motards 


L’alcool, un fléau encore trop présent,
même en 2 roues :

21% des accidents mortels en moto impliquent un conducteur alcoolisé. C’est énorme et affligeant. Ceci veut dire qu’en moyenne, un motard sur 5 n’intègre pas les notions de sécurité les plus élémentaires.

Attention toutefois, l’alcoolémie n’est ici pas considérée comme facteur d’accident même mais bien comme facteur aggravant. Notez également que ce ratio est le même que pour les automobilistes.


La vitesse, incontournable
facteur d’accident en moto

Les excès de vitesse commis par les motards sont plus importants que les excès de vitesse propres aux automobilistes. Ceci augmente considérablement la mortalité en moto.

Si 232 motards se sont tués seuls en 2016, le facteur vitesse n’est pas à négliger. Sans dire que c’est la cause première d’accident mortel à moto, c’est un facteur aggravant dans la plupart des cas.

Fait intéressant, relevé sur le site de la sécurité routière

« L’analyse de procès-verbaux révèle que dans 70 % des accidents corporels impliquant une moto, c’est l’autre usager qui est à l’origine du conflit. Dans 63 % des cas, ce dernier ne détecte pas la moto. Dans de nombreux cas, les motards font preuve d’une trop grande confiance dans leur comportement et dans leur analyse de la situation, et ne se méfient pas suffisamment des situations qu’ils rencontrent : ils ne tiennent pas compte de leur vulnérabilité et du fait qu’ils sont moins visibles que les autres véhicules. »

NB : cet article traite des accidents mortels survenus sur des engins de 125cm3 et plus, entre 2010 et 2016. Si les motorisations plus petites provoquent moins de dégâts, sachez que les chiffres sont relativement peu éloignés de ceux présentés ci-dessus ! La prudence est donc de mise, quelle que soit votre machine ! Mais là, on ne vous apprend rien.

Source : la sécurité routière